LES CONVENTIONS

La Convention Nationale se réunit pour la première fois le 21 septembre 1792.

Sur une proposition du député Billaud-Varenne, il est décidé que le lendemain serait le premier jour de l'An I de la République. Une année plus tard, le Calendrier Républicain entre en vigueur le premier jour de l'An II.

On dénombre à la Convention trois principaux "partis", aux idées plus ou moins différentes:

La Convention girondine:

Les Girondins sont le parti modéré de la Convention. Ils sont fédéralistes et favorables à la guerre contre les monarchies d'Europe. Leurs principaux dirigeants sont Brissot, Vergniaud, Buzot, Pétion, Roland.

La France accumulant les défaites militaires, les Girondins perdent la confiance du peuple et des Montagnards. Deux des dirigeants de ces derniers, Marat et Robespierre, font arrêter une vingtaine de leaders girondins en juin 1793. Ceux-ci sont guillotinés en octobre. Le restant de la faction se disperse, quittant la Convention.

A partir de cette période, les Montagnards détiennent le pouvoir et mettent en place plusieurs mesures d'urgence pour parer à la situation de crise de la France en 1793.

La Convention montagnarde:

En 1793, la France est encerclée de toutes parts. Les Anglais, les Prussiens, les Austro-Hongrois, les Espagnols menacent le pays. Pour que le gouvernement ne sombre pas dans l'anarchie, le dirigeant montagnard Danton annonce la Terreur, poussé par le petit peuple, les sans-culottes. Une série de mesures suivent: la loi des suspects, le Maximum général, puis plus tard, la loi de Prairial, en juin 1794.

A partir de là, les exécutions de suspects ou présumés comme tels se suivent: girondins, opposants, puis en avril, Danton et ses partisans. La loi des suspects est organisée de telle manière que n'importe qui peut être dénoncé, condamné, puis exécuté.

Après l'exécution de Danton, Robespierre prend le pouvoir à la Convention. Il réorganise la religion pour remplacer le Christianisme. C'est également lui qui obtient l'application de la loi de Prairial, sorte de révision de la loi des suspects. C'est à partir de cette période que la Terreur s'intensifie. Entre juin et juillet 1794 sont jugées 2600 personnes.

Soupçonné par ses ennemis d'aspirer à la dictature, Robespierre est arrêté le 27 juillet 1794 (9 Thermidor de l'An II) et guillotiné sans jugement le lendemain, avec ses principaux collaborateurs.

La Convention thermidorienne:

Les vainqueurs des dirigeants robespierristes reprennent la situation en main, prétextant un "incident mineur" pour justifier la mort de Robespierre. Mais pourtant, la situation se dégrade rapidement, notamment au niveau économique. Le Maximum ayant été aboli, le fossé entre bourgeois et miséreux s'accroît, et la valeur de l'Assignat chute à une vitesse vertigineuse. La Convention se séparera en 1795 pour faire place au Directoire, un nouveau système de gouvernement chargé de faire face à la crise économique de la République en l'An III.